Visibilité et Recherche : Maximiser votre présence dans un monde IA

Dans cet épisode, nous accueillons Laurent Galichet, expert en stratégie digitale et consultant spécialisé dans le secteur du tourisme. Ensemble, nous explorons les nouvelles pratiques de recherche à l’ère de l’intelligence artificielle, et comment les professionnels du tourisme peuvent adapter leur stratégie de visibilité pour rester pertinents.

Caroline : « Imaginez que votre entreprise puisse non seulement être trouvée par des clients potentiels grâce au moteur de recherche classique, mais aussi grâce à leur recherche via des outils d’intelligence artificielle type ChatGPT. Dans cet épisode, nous allons explorer comment l’IA transforme la recherche et comment les professionnels du tourisme peuvent repenser leur stratégie de visibilité en ligne. Pour nous guider dans cette découverte, nous avons le plaisir d’accueillir Laurent Galichet, expert en stratégie digitale et consultant spécialisé dans le secteur du tourisme. Ensemble, nous plongerons dans les enjeux de la visibilité à l’ère de l’IA en discutant des meilleures pratiques pour garantir que votre contenu soit optimisé pour répondre à ces nouvelles pratiques. Laurent, bonjour ! »

Laurent : « Bonjour »

Caroline : « Alors on connaissait l’importance du référencement pour les moteurs de recherche. Pourquoi est-ce important aujourd’hui de penser également à sa visibilité pour les IA ? »

Laurent : « En fait, alors qu’avant, on parlait surtout aux moteurs de recherche, les internautes posent aujourd’hui des questions en langage naturel, à des outils d’IA comme ChatGPT ou Perplexity. Et donc le réflexe n’est plus simplement de taper un mot-clé, mais de poser une vraie question. Ça veut dire que si vous, votre site et son contenu ne sont pas trouvables ou compréhensibles par ces IA, vous disparaîtrez automatiquement de la recherche. Donc pour moi, il y a deux défis. D’abord, la découvrabilité : est-ce que l’IA peut accéder et comprendre mes pages ? Et ensuite, la visibilité : est-ce que je suis cité ou cliquable dans les réponses faites par l’IA ? Et donc si vous n’apparaissez pas, vous ne captez pas la notoriété, pas de trafic, et donc pas les réservations qui vont avec, par exemple. »

Caroline : « D’accord. Et alors concrètement, on va faire comment pour être visible sur les IA ? »

Laurent : « D’abord, il faut garder un esprit, un principe : c’est que tout bouge très vite. Donc on avance avec vigilance et on s’appuie sur ce qui est déjà solide actuellement. Donc un, il faut continuer ce qu’on fait dans le cas du SEO classique, donc tout ce qu’on fait en référencement pour les moteurs, parce que les IA s’appuient largement sur les moteurs de recherche. Donc ça veut dire qu’on va soigner la technique et l’expérience utilisateur, la vitesse du site, l’indexation, le balisage. Bref, tout ce qu’on fait en SEO. Et l’autre sujet, c’est de bien laisser les portes ouvertes aux robots IA. Si les robots ne peuvent pas lire vos pages, vous ne serez jamais cités. Donc là, par exemple, validez bien avec votre prestataire informatique qu’il n’y ait pas un petit fichier bloquant qui empêche les robots IA de venir chez vous. Ça serait dommage. Deuxième chose : la notion d’autorité et de fraîcheur. On met à jour, on crédibilise, on signe, on source. Tout contenu obsolète perd en confiance et donc en exposition dans les réponses. Troisièmement : on écrit pour des questions. La cible, ce n’est plus d’être numéro 1 sur un mot-clé, comme on cherchait à le faire sur Google, par exemple, mais de répondre clairement à l’intention, à la question de l’internaute. »

Caroline : « Donc c’est ça qui change vraiment, c’est qu’il faut poser des questions complètes. »

Laurent : « Oui, c’est ça. Ils posent des questions complètes et non plus simplement des mots-clés. Avant, on tapait « Camping Marseille », par exemple. Les gens vont poser des questions dans une IA. Et donc, les IA vont chercher les pages, les contenus qui répondent à 100 % de la question. Donc ça veut dire qu’il faut bien structurer les pages pour de la synthèse, avec des titres clairs, avec des listes, avec des résumés exécutifs, des encadrés « à retenir ». Bref, du contenu qui fait que quand l’IA vient dessus, elle comprend que la réponse à la question de l’internaute, c’est votre page. Ça peut être la question… alors que sur Google, on tapait « Camping Marseille » et puis on n’avait pas la réponse, donc on rajoutait des mots. Parce que c’est ça, le principe sur Google. On va rarement sur la page 2. On tape « Camping Marseille avec piscine chèque vacances… » voilà. Et on rajoute des mots pour enfin avoir la chose. Alors que sur une IA, ça va être dans le cadre d’un parcours, d’une réflexion. « Tiens, je vais aller sur Marseille, mais je veux aller en camping. En revanche, il faudrait qu’il y ait une piscine, parce qu’avec les enfants, etc. » Surtout que les IA, plus on s’en sert, plus elles nous connaissent. Elles mémorisent des informations. Donc l’IA, quand tu vas lui poser la question, elle va se souvenir que tu as deux enfants, 12 et 14 ans. Donc voilà, c’est ce genre d’éléments qui vont intégrer le prompt, qui vont intégrer la question. Et donc ça fait que l’IA va venir chercher des réponses beaucoup plus précises. Donc c’est pour ça que ce troisième point, on essaie vraiment d’écrire pour les questions. Et donc, il y a un quatrième point qui en découle un peu, qui est plus une technique, mais c’est ça qui va vraiment aider à la visibilité : essayer de multiplier des foires aux questions. »

Caroline : « Les fameuses FAQ ! »

Laurent : « Les foires aux questions, les FAQ. Et on en fait par page plutôt, parce que quand l’IA va venir sur la page, elle va lire le contenu, et puis en plus, si vous avez des questions, mais les vraies questions, on en profite parce que ces FAQ servent aussi à vos internautes qui viennent sur votre page. Grâce à ces FAQ, justement, on va pouvoir mettre dedans les questions typiques qu’on peut avoir, ou qu’on peut trouver, ou qu’on peut entendre, et qui seront celles posées, entre guillemets, par les internautes à l’IA. Et donc ça permettra d’avoir la réponse avec, par exemple : « combien de temps dure la visite ? », « les chiens sont-ils admis ? », « comment accéder sans voiture ? », ce genre de choses. Et là, ça, c’est vraiment un des meilleurs accélérateurs de cette visibilité conversationnelle. »

Caroline : « D’accord. Mais alors, si j’ai déjà mis en place un chatbot, justement, ça y est, j’ai pris le virage de l’IA et tout, j’ai installé mon chatbot, est-ce que je dois quand même avoir une FAQ, une foire aux questions ? »

Laurent : « Oui, oui, oui, parce que les IA ne vont pas et ne savent pas piocher les réponses dans votre chatbot. Elles lisent vos pages publiques. Et donc, c’est là encore une fois où les foires aux questions restent vraiment essentielles. Parce que, grâce aux foires aux questions, ça va permettre d’afficher des réponses claires, visibles et réutilisables par les moteurs d’IA. En plus, ça aide aussi vos visiteurs humains qui lisent la page. »

Caroline : « D’accord. »

Laurent : « Donc, chatbot et foires aux questions sont vraiment complémentaires. Les deux. On garde les deux. »

Caroline : « Alors, ce qu’il faut bien garder en tête, quand même, c’est que tout ça, ça bouge rapidement et en permanence. »

Laurent : « Oui, oui. La recherche sur Internet bouge beaucoup. Donc, jusqu’à présent, on faisait du SEO. Donc, on faisait tout pour être sur la première page. Donc, dans les 10 premières réponses de Google. Mais ce qu’on voit déjà, ce n’est rien qu’à ce niveau, au niveau du SEO, ça change. Puisqu’on voit des tendances de la recherche « zéro clic ». C’est-à-dire qu’aujourd’hui, beaucoup d’internautes font une recherche sur Google. Et en lisant à travers les descriptifs, les infos données par Google, ils ont leur réponse et donc ne cliquent pas sur un lien. Donc déjà, on perd du trafic. Et pour le coup, tout bouge. Parce que les règles bougent. Tu vois, il y a quelques mois, on avait vu que quand ChatGPT faisait une recherche, il allait sur Bing. Il prenait les 16 premiers résultats et il cherchait parmi toutes les réponses les pages qui donnaient 100 % de la réponse de l’internaute. Alors, tu pouvais être en 12e position, ou en 8e, et bien ta page apparaissait dans les sources. Là, ça évolue. Alors maintenant, on se rend compte qu’il fait aussi des recherches avec Google. Et puis, ça va peut-être encore bouger, etc. Donc vraiment, on est sur un domaine où plein de gens, des experts, font des tests et puis on arrive à des conclusions qui changent assez régulièrement. Des moteurs de recherche comme Google sont en train de déployer des solutions d’IA qui vont nous donner la réponse, avant même de donner la liste de liens. C’est-à-dire que tu vas poser une question et tu auras un résumé, comme le fait ChatGPT finalement. Et c’est là où ça se croise. »

Caroline : « Merci, Laurent. Même si, quand on parle d’IA, tout bouge très rapidement, vous venez de nous le dire.

Je retiens quand même trois tips que je peux mettre en place dès aujourd’hui.

1 : D’abord, vérifier que j’ai autorisé les crawlers IA. Donc il faut que ces petits robots, dont vous parliez, puissent accéder à votre contenu si on veut qu’il soit indexé.
2 : Structurer mes articles pour la synthèse. Un titre, liste, résumé. Cela aide l’IA à comprendre rapidement le contenu et à le référencer correctement.
3 : Ajouter une foire aux questions en langage naturel. Cela permettra d’améliorer les chances d’être cité par l’IA. Une FAQ par page est recommandée.

Laurent, merci encore. Et merci à vous pour votre écoute. Pour ne rien manquer des conseils de nos experts, pensez à vous abonner à notre chaîne de podcasts Explore Grand Est Académie.
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Voix Off : « C'était Adopter les bonnes pratiques, un podcast de l'Agence régionale du tourisme Grand Est. Rendez-vous dans 15 jours pour un nouvel épisode ! »

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